January 16, 2009

PPP: la fin de la récréation Me Forget

On a appris hier que le projet de PPP pour le CHUM était en péril dans la mesure où l'entreprise en charge du montage financier pour l'un des deux consortiums retenus connaît de graves difficultés financières. Un mois plutôt c'est le PPP projet de la salle de l'OSM qui était mis en péril par la détérioration des conditions de financement. Nous sommes en pleine crise financière, celle-ci se manifeste sous la forme d'un resserrement inédit du crédit, seul les créances les plus solides trouveront preneurs dans les circonstances actuelles. Pour quelques années à venir le temps de la finance privée est révolue. 
Dans ce contexte il est tout à fait angélique de penser que des projets d'infrastructures en mode PPP trouveront des solutions de financement sans anicroches importantes. Si nous devons dépenser en projets infrastructures pour maintenir à flot l'économie, nous ne pouvons plus nous permettre de nous fier aux marchés privés pour financer ces projets. Il faut que tout les projets en mode PPP soient immédiatement convertis en projets à financement conventionnel pour au moins deux raisons.
1. pour garantir que les projets iront de l'avant dans des délais raisonnables;
2. parce que les marchés ont besoin actuellement de titres sûrs tel que les obligations publiques des provinces, municipalités et sociétés parapubliques.

D'ici là, il faut que la ministre des finances ait l'honnêteté et la transparence d'éliminer du montant qu'elle annonce dépenser en infrastructure les sommes qui sont rattachés aux projets en mode PPP afin que nous ayons le portrait réel du plan libéral de stimulus économique.

January 15, 2009

Infrastructures: triple conditonnalité

Comme on le sait, tous les gouvernements fédéraux, provincaux et munipaux seront contraints dans les mois à venir de dépenser comme jamais auparavent pour tenter de maintenir à flot notre économie. La gauche et les écologistes ont fait valoir leurs priorités en terme de projets d'infrastructures, je crois qu'on doit et peut aller beaucoup plus loin. Les montants dépensés dans les mois à venir représenteront un niveau d'intervention politique dans l'économie jamais vu depuis les années 1940. C'est une occasion incontournable pour transformer sa structure. De manière préliminaire voici une première proposition: la tripe conditionnalité.
Tout projet d'infrastructure doit répondre aux conditions suivantes:
1. un critère écologique: le projet doit participer non pas seulement à la réduction des impacts environnementaux mais par son design et sa mise en oeuvre contribuer positivement à l'environnement de l'espace où il sera implanté et doit favoriser le développement de technologies et procédés de production verts
2. un critère d'intégration à l'économie québécoise sur une base solidaire: le projet doit prioriser la valorisation et l'utilisation de produits québécois et il faut penser un mécanisme de financement qui varie à la hausse avec le degrée de transformation local/régional/national du produit dans des contextes de production et de mises en oeuvre socialement acceptables;
3. un critère de proximité sociale: le projet doit par sa mise en oeuvre et son fonctionnement favoriser l'appropriation locale, non seulement de l'infrastructure par sa nationalisation ou municipalisation, mais des savoirs, techniques et matériaux nécessaires à son fonctionnement et maintien. 

à suivre.

Tout ça pour dire qu'il faut en faire beaucoup plus que tout simplement exiger une rénovation de notre "parc d'infrastructures sociales" une gauche qui s'en tient qu'à cela renonce à son pouvoir de transformation de la société !

January 14, 2009

Crédit d'impôt pour rénovation: une occasion ratée

Le seul aspect de l'énoncé économique qui semble recevoir un accueil positif est le programme de rénovation et d'amélioration résidentielle. Selon le communiqué du gouvernement:
"Un crédit d’impôt remboursable pour la rénovation et l’amélioration résidentielles au taux
de 20 % et d’un maximum de 2 500 $, contribuant à maintenir les emplois de
25 000 travailleurs dans l’industrie de la construction et permettant de créer
2 000 nouveaux emplois dans ce secteur".
Mais attention aux détails, selon Radio-Canada il faut dépenser au moins 7500 $, car ce n'est que le 7501 ième dollar qui est éligible à un remboursement de 20 cent.

Évidemment pas de conditionnalité en terme de rénovation écologique ou d'achat de produits québécois.

January 12, 2009

Le resserrement continu


Deux enquètes de la Banque du Canada confirme l'ampleur de la crise de crédit. Voici dans le Report on business un résumé des faits.

Je me permet de réactualiser un texte sur les étapes et mécanismes qui mènent de la crise du crédit à un cycle à caractère dépressif.


De la crise financière à la crise structurelle du capitalisme financiarisé

Au Canada ainsi qu'au Québec, bien que notre secteur manufacturier soit en pièces, nous ne ressentons pas encore la pleine ampleur du choc engendré par la crise, à entendre nos dirigeants et leurs conseillers économiques le pire de la crise est passé sans trop nous avoir affecté.

De te fabula narratur, le processus de déflation financière commence ici à peine son travail et ses assises sont profondes. Voici en quelques lignes les étapes et mécanismes mis en mouvement par et dans cette crise1.

1.Il est important de rappeler que l'origine de la crise, en août 2007, est dans un segment très particulier et fondamental des marchés financiers, le marché du crédit interbancaire, le tuyau par lesquels toutes les transactions financières et monétaires sont contraints de passer ! Cet effondrement soudain du crédit interbancaire continue à être le moteur du procès contradictoire qui se déroule sous nos yeux. À la fin de l'été 2007 la crise du crédit interbancaire éclate simultanément en Europe (Paris et Londres), aux États-Unis et au Canada quand les grandes banques commerciales et d'investissement sont saisi d'un doute fondamental et d'une incertitude radicale quant à la valeur d'une classe d'actif au coeur de la pratique financière récente, les produits de la « titrisation ». Prendre un prêt, une créance, et en faire une marchandise, la lancée en circulation telle une patate chaude, telle est la logique de base de la titrisation. Dériver de cette première métamorphose d'une dette en actif une série d'actifs financiers complémentaires (les fameux produits dérivés) et finalement remballer le tout en de nouveaux titres complexes et opaques et vous avez le marché de ce qui a été connu ici au Canada comme le « PCAA » (papier commercial adossé à des actifs).

Ce marché était utilisé par les banques et autres entreprises financières pour titriser des créances (métamorphoser des prêts en titres échangeables) ainsi que comme véhicule de placement à court terme relativement rentable. Quand le monde bancaire perd confiance en ce marché deux choses arrivent simultanément. Malgré leurs bilans solides, les banques perdent la source de financement que représentait la marché des titres adossés à leurs actifs qui leurs permettaient de maintenir un niveau élevé de crédit aux entreprises et aux particuliers en le titrisant, de plus elles ne font plus confiance aux bilans de leur contreparties qu'elles croient potentiellement infecté de créances toxiques, le crédit interbancaire s'assèche aussi.

2. Le resserrement du crédit interbancaire amène les banques à restreindre le crédit aux entreprises et aux ménages et ce malgré des baisses significatives et continues des taux directeurs des banques centrales. Les entreprises réagissent en diminuant ou reportant leurs investissements, elles font des mises à pied pour diminuer leur niveaux de production. Or la diminution/report d’investissements des uns se traduit en baisse de la production/de l’emploi des autres.

4. Les ménages perdent confiance en l'économie, perdent des revenus, perdent des emplois et constatent un diminution de la valeur nominale de leurs actifs financiers et immobiliers tandis que ce maintiennent leurs coûts de financement. Cela a plusieurs conséquences. La plus évidente est une baisse probable de la consommation causée par cette perte de confiance qui va s'ajouter comme pression supplémentaire sur les revenus des entreprises déjà en baisse. Cette boucle classique nous la connaissons. Par contre, nous connaissons mal l'effet multiplicateur qu'aura la restriction du crédit à la consommation sur la croissance. Et, finalement, nous n'avons pas d'idée précise de l'effet sur le système bancaire, de l'augmentation des faillites de ménages et des entreprises ainsi que la progression des retards de paiement de créances qui seront engendrés par la fragilisation des revenus des ménages. Nous savons que cette boucle ne peut qu'amplifier le resserrement de crédit et la soif des banques pour des liquidités.

5. À cela il faut ajouter les effets du retournement du marché immobilier résidentiel. L'inflation de la valeur du patrimoine immobilier fut utilisé comme levier de crédit par les ménages, en même temps que la facilité avec laquelle les banques pouvait titriser leurs portefeuilles d'hypothèques - et donc ouvrir de nouveaux prêts - nourrissait l'expansion de la valeur de ces d'actifs. Ce bouclage positif, mais effectivement vicieux, entre titrisation, expansion de la valeur des actifs immobiliers et utilisation par les ménages de ceux-ci comme levier d'endettement à la consommation, se retourne en boucle négative où le poids de l'endettement des ménages conjugués à la stagnation, voire la baisse de la valeur de leurs résidences, a un effet dépressif sur leur consommation et fragilise les banques détentrices, par delà la titrisation du risque ultime de défaut de paiement.

6.Pour conclure, il faut ajouter à l'analyse de ces mécanismes l'effet de la dynamique boursière. Contrairement à la crise de 1929 ou à celle de 1987, les places boursières, le TSX, le New York Stock Exchange, ne sont pas à l'avant plan de cette crise qui a pour origine le marché interbancaire. Au contraire, ces bourses enregistrent « après coup » ces développements et les amplifient. Elles ont été fortement ébranlées par la disparition d'une classe d'acteurs structurant: les grandes banques d’investissement. La lente l'implosion des valeurs engendre un phénomène qui multiplie l'effet de la crise de trois manières inter-reliées. Premièrement, les ménages qui ont des placements significatifs directs ou indirects (fonds) en bourse vont voir leur patrimoine baisser de valeur. L'impact de cet effet de richesse inversé est largement inconnu mais sera négatif. À cela il faut ajouter l'effet plus significatif d'une érosion possible de la base de capitalisation des entreprises cotées en bourse, qui ne pourront pas se recapitaliser si le prix de leurs actions baisse trop abruptement, d'autant plus que ces mouvements peuvent s'emballer sans raisons fondamentales. Cela peut s'avérer désastreux pour certaines d'entre elles, en particulier les banques, qui sont actuellement à la recherche de fonds propres et envisage d'émettre des nouvelles actions. Finalement, les engagements des grandes entreprises envers les caisses de retraite à prestations déterminées risquent d'agir comme un poids supplémentaire limitant l'expansion de leurs activités.

January 9, 2009

Le TED spread


Ayant 1929 en tête, nous nous sommes habitués à considérer l'évolution des indices boursiers comme signe du développement de la crise financière. C'est une erreur, les bourses sont actuellement à la remorque (voir cette analyse précédente) des développements plutôt qu'au devant, quoique en dise les Jeff Rubin de ce monde.
L'indicateur le plus fiable pour observer est, selon plusieurs observateurs, le "TED spread" . Il mesure, à sa manière, le resserrement de crédit bancaire qui a déclenché la crise actuelle et qui agit toujours comme moteur de son développement.

Cet indicateur représente l'écart de taux d'intérêt entre des titres courts émis par le trésor américain (3 mois) et les prêts interbancaires à 90 jours en dollars américains. C'est-à-dire qu'il exprime le degrée de confiance que les banques se font entre elles.

Voici un lien où vous pouvez l'observer par vous même
.

Sur une période de cinq an voici, ci-haut, l'évolution de cet indicateur, les pointes représentent des moments où ce crédit s'est littéralement évaporé. On remarquera qu'il se situe toujours à un niveau deux fois plus elévé au début de 2009 que pendant la période qui précèda la crise.

Les prédictions du Dr Pangloss

“The bad news is that we are in a recession, and a fairly deep one at that. The good news is that the stock market has already discounted a depression,” said Jeff Rubin, CIBC World Markets chief economist and chief strategist. “That's why no matter how severe the recent non-farm payroll losses are, the stock market soon shrugs it off.”
(...)

“Stocks can only cheer as businesses and households will be force-fed stimulus money from governments that will no longer care about deficits,” he said. “With the market having set the bar so low insofar as the economy is concerned, the slightest pulse in second-half growth should send the TSX climbing to 11,000 by year-end.”

(...)

He also predicted that oil prices should rebound, along with the markets.

“If $40-50 per barrel is the price of oil in a deep global recession, it shouldn't be too hard to figure out why our portfolio is four points overweight energy stocks,” Mr. Rubin said.

Tiré du Globe, qui vient tout juste d'annoncer la mise à pied de 10% de ses employés !

La puissance de la rationalité de la bourse m'étonnera toujours.

En passant, le prix du baril est passé sous la bar des 40$ cette après-midi..., désolé Jeff.

January 7, 2009

La crise et l'économie politique de l'overclass: un cas de thérapie de shock ?

"The upcoming federal budget needs immediate, permanent tax cuts to stimulate the Canadian economy, to be offset by tightening the reins on program spending in future years, several of Canada's top private-sector economists recommended Wednesday."
Report on Business

Toujours sans gène les économistes des grandes banques canadiennes plaident en pleine crise économique pour une combinaison de baisses d'impôt et de réduction des dépenses publiques comme un des éléments centraux d'un éventuel plan de relance. Faisant écho à Flaherty, s'ils reconnaissent la nécessité d'investir dans des projets d'infrastructure, l'emphase, selon eux, devrait être mise sur des baisses d'impôts permanentes.

Évidemment, font-ils remarquer, une telle mesure engendrerait un manque à gagner structurel dans les coffres de l'État et donc la solution qui s'impose ? Couper dans les dépenses de programme, qui selon nos banquiers augmentent, depuis 10 ans, à une vitesse démesurée car légèrement supérieure au taux de croissance du PIB.

Aucune mention du fait que cette progression des dépenses depuis dix ans (1998 - 2008) n'est en fait qu'un rattrapage nécessaire et d'ailleurs minimal de l'intervention de l'État après les coupures désastreuses des années 90 dans le cadre de la lutte au déficit. Nos dépenses publics / PIB sont encore largement inférieures au niveau moyen de l'OCDE et largement en deça des besoins de base d'une société décente. Pourquoi devons nous investir massivement en infrastructures actuellement ? Parce que nous n'avions pas les budgets pour les entretenir pendant la période de croissance néolibérale.

Et les baisses d'impôt personnel souhaitées ? Je n'ai pas de détails, mais il n'y a pas beaucoup d'options. Soit on baisse les taxes à la consommation de manière significative c'est-à-dire la TPS, cette baisse doit être significative pour avoir un impact économique, c'est-à-dire faire une impression psychologique sur les ménages pour qu'ils s'engagent dans une nouvelle ronde de surconsommation. Je doute que Flaherty envisage de baisser la TPS au chiffre symbolique de 3, 2, voire 1%. Et, comme plusieurs l'on souligné, une baisse des taxes de vente stimule autant si non plus l'achat de produits importés que de produits nord-américains. Donc l'effet de relance est mitigé.
Baisse de l'impôt sur les revenus, certainement, mais lesquels ?
On va certainement en profiter pour élargir les abris fiscaux liés au gain de capitaux et autres gain financiers, prétextant d'alléger le fardeau des ménages sur le seuil de la retraite ou des retraités. On va certainement en profiter pour alléger le fardeau fiscal des 10% les plus riches qui contribuent près de 50% de l'impôt sur le revenu, désolidarisants les plus riches de cette catégorie encore un peu plus du sort du reste de la société...
Car les heureux qui se compte parmi les 1% les plus riches (en terme de revenus) sortirons les grands gagnants d'une telle "relance", ce sont eux qui détiennent la plus grande part d'actifs financiers et ce sont eux qui bénéficirons le plus d'une baisse générale du taux d'imposition.

Bref, l'économie politique de l'overclass face à cette crise semble de plus en plus clair, d'un côté les ménages ordinaires doivent assainir leurs bilans et rétablir leur taux d'épargne, dixit Jacques Ménard du groupe BMO, dans la Presse du 28 novembre, des baisses d'impôt significatives et permanentes pour les plus riches afin de consolider le programme néolibéral de réduction de l'impôt que paie l'overclass an Amérique du Nord entrepris depuis 20 ans et finalement réduction des dépenses de l'État en programmes de manière à limiter encore plus l'emprise du publique sur l'économie et limiter encore plus les services destinés aux ménages salariés ordinaires.

Somme nous devant un cas de "Shock therapy" ?

Un retour à l'interdiction de l'Usure ?


En guise de réponse à nos banquiers je propose la mesure suivante: un rétablissement au Canada de la loi sur "l'usure". Le taux maximum qu'une institution financière peut charger à un emprunteur devrait être fixé sous la forme d'un écart par rapport au taux directeur de la banque centrale, et cet écart devrait être, compte tenu de la crise, fixé pour les personnes physique à 10%. Un taux supérieur serait fixé pour les personnes morales, c'est-à-dire les entreprises. Et pourquoi pas, une gamme de taux pourraient être fixés en fonction de différent types de prêts, toujours en fonction d'un objectif politique. Une telle "loi sur l'usure" pourrait en fait devenir une politique de "crédit dirigé" (mesures populaires dans les années 60 - 70 dans les pays en voie de développement et honni par le FMI) et un levier important de transformation politique de l'économie.

Pourquoi une telle mesure ?

1. parce que, j'oubliais de le dire plus haut, les banques demandent aussi que la Banque du Canada baisse plus drastiquement son taux directeur, or comme vous le savez les baisses de cet automne ne se sont pas traduites par des meilleurs conditions de crédit pour les particuliers et les entreprises, et les baisses souhaitées ne le seront pas non plus. C'est donc à l'État de lier son taux directeur aux conditions de crédit via un plafond imposé aux banques.

2. parce que si le problème est le taux d'endettement excessif des ménages ordinaires la seule façon de réduire ce taux sans causer un effet dépressif sur la demande est de diminuer le fardeau du financement. Outre augmenter les salaires, cela peut se faire par le biais d'une bonne vieille envolée inflationniste, deux scénarios peu probables actuellement, ou par le biais d'une baisse des taux d'intérêt, ce qui permet un remboursement plus rapide du capital et donc une progression du taux d'épargne.

3. les économistes de l'overclass réponderont que cela incitera les ménages ordinaires à se lancer de nouveau dans une course à l'endettement insoutenable. Évidemment quand les salaires stagne et on fait miroité des nouveaux objets de consommation afin de garantir un taux de profit la tentation est là. Un jour il va falloir trancher ! Mais d'ici là je crois qu'on peut compter sur les banques pour qu'elles continuent, tant que perdure la crise, à rationner le crédit et donc à limiter l'offre de crédit.

4. ils ajouteront qu'une telle politique de crédit dirigée aurait pour effet de faire fuire les banques et institutions financières étrangèrent et d'allonger le rationnement de crédit en plus d'avoir un impact désastreux sur leurs profits.
À cela on peu répondre, rapidement, car une vrai réponse demanderait plus d'élaboration:
a) la fuite des Citigroup, HSBC et autre MBNA du marché du crédit hypothécaire et du crédit à la consommation est déjà bien entammée, en plus cela laissera aux banques domestiques la possibilité d'augmenter leurs parts de marché perdues;
b) l'écart de taux de crédit fixé par une loi sur l'Usure viserait à minimiser la possibilité d'empirer le rationnement de crédit;
c) moins de 50% des revenus des banques proviennent de l'intérêt sur les prêts aux particuliers, la loi sur l'usure risque tout simplement de transformer leurs "surprofits" en profits.

Par contre, une telle mesure risque d'affecter sensiblement le marché de la titrisation de ces prêts en diminuant le taux de rentabilité de ces actifs et surtout des activités très lucratives liées à la titrisation, mais compte tenu du rôle de ce marché dans la crise, est-ce un si grand mal de voir celui-ci disparaître et les banques contraintes d'assumer pleinement leur rôle de créancières ?